Equipement & analyse de la chaîne de production en numérique

Ici nous allons parler de matériel, cependant je suis de ceux qui pensent qu’une bonne photo ne se limite pas à un clic sur le dernier reflex à 10 000€. Une bonne photo, c’est surtout une question de préparation, d’anticipation , de sensibilité, de feeling avec le sujet et d’un peu de hasard, associé à une parfaite connaissance de son matériel et des techniques photographiques. Ceci étant dit, travailler avec du matériel professionnel me permet d’être à l’aise, de sécuriser mes prestations (surtout en mariage….), d’être confiant dans mon matériel, de dynamiser ma créativité, tout ça dans un seul but : Vous fournir des clichés les plus beaux possibles et de la meilleure qualité qui soit.

Boitiers Reflex

Actuellement je travaille avec deux boitiers reflex numériques Nikon plein format (24×36)  : des D700.

Pourquoi Nikon et pas Canon, voir Sony ou Pentax ? Entre ces différentes marques, c’est la plupart du temps une question de sensibilité, de fidélité envers l’une ou l’autre, les deux marques offrant du très bon matériel aussi bien dans la gamme professionnelle que pour les gammes visant un plus large public. Personnellement, j’ai commencé la photo avec un boitier Nikon, et une fois un ou deux objectifs achetés, c’est tout naturellement que j’ai évolué en gamme avec cette marque.

Objectifs

Du coté des objectifs, je travaille aussi bien avec des zooms qu’avec des focales fixes, les deux ayant leur intérêt technique, pratique et esthétique. Mon sac photo est composé en ce qui concerne les focales fixes :

  • Nikon 35mm f/1.4G
  • Nikon 50mm f/1.4 G
  • Nikon 85mm f/1.4 G
  • Nikon 105mm micro f/2.8G

Pour les zooms :

  • Nikon 14-24mm f/2.8G AF-S ED
  • Nikon 24-70mm f/2.8G AF-S ED
  • Nikon 70-200mm f/2.8 AF-S ED VR II

Eclairage

En ce qui concerne l’éclairage, je travaille à 100% en lumière naturelle pour mes séances lifestyle. En mariage, les flashs sont de sortie lorsque les conditions de lumières ne sont pas bonnes (église sombre, soirée etc…) mais aussi lorsque j’ai envie de travailler sur l’ambiance, le « modelé » de la lumière. Dans mon sac photo, on trouve donc aussi :

  • 2 flashs Nikon SB900
  • 1 flash Nikon SB600
  • 1 controleur/déclencheur infrarouge de flashs Nikon SU800
  • des déclencheurs radio de flash
Vous l’aurez remarqué, je travaille en strobist (qu’avec des flashs cobras autonomes et non pas avec des gros flashs de studio), ceci essentiellement pour des raisons pratiques : déploiement rapide d’un set de lumière complet, alimentation ne nécessitant pas de les brancher sur secteur, compacité, poids, bref l’idéal pour du reportage.
La lumière directe d’un flash étant souvent très dure, il nous faut parfois pouvoir l’adoucir. J’ai à cette fin diverses boites à lumière, parapluies, diffuseurs, reflecteur de chez Lastolite et des bols beauté de chez Lumodi.

 

Le Post-traitement et le matériel utilisé

Nous passons donc au matériel de post-traitement/développement numérique qui est, pour moi, une partie aussi importante que la prise de vue mais je vais faire une petite parenthèse sur ce qu’est le « traitement photo ».

 

Quand j’explique mon travail aux non initiés qui n’ont jamais aperçu mon travail et que j’aborde la partie traitement, cela provoque parfois des interrogations. J’entends quelques fois les gens me dire « dommage que ce soit des photos retouchées, moi ce que j’apprécie ce sont les photos naturelles». Alors évidemment je ne peux m’empêcher de leur demander ce qu’ils entendent par « photo retouchée ». Leur définition est très souvent vague on en vient le plus souvent à l’exemple du magazine de mode affichant en couverture des mannequins « TOTALEMENT refaits sur Photoshop […] ». Il ne faut pas confondre « retouche » et « traitement ». La retouche consiste à modifier le sujet, à intervenir sur le contenu de l’image alors que le traitement consiste à modifier les caractéristiques lumineuses et colorimétriques d’une image (contraste, luminosité, netteté, teinte/saturation/luminance des couleurs etc…). J’ai l’habitude d’utiliser cette petite analogie : « Une photo non traitée, c’est comme une pierre précieuse non taillée : le potentiel est là mais on ne la présente pas sous son meilleur jour ! »  Dans un cadre professionnel, le post traitement est vous l’aurez compris une étape qui est censé être obligatoire, qui permet à chaque photo d’avoir une « patte bien identifiable (car chaque photographe a son style, basé sur un mode opératoire et des outils personnels).

 

Du temps de l’argentique, le post-traitement, plutôt nommé « développement » à cette époque, était déjà d’actualité chez les photographes professionnels. Il fallait choisir ses révélateurs, ses fixateurs, la durée des bains, utiliser des produits additionnels pour donner tel ou tel rendu à une photo, de masquer certaines partie de la photo au développement lors des surimpressions. Bref vous voyez, la soit disant « pureté » d’un cliché argentique est toute relative ;).

Aujourd’hui, à l’ère du numérique, tout se passe sur outil informatique. C’est un gain de temps mais aussi de place (tout tient sur un petit bureau)! A coté de ça, traiter des images en très haute résolution exige du matériel performant, des logiciels couteux développés par et/ou pour des photographes… et comme pour toute nouvelle technologie, l’obsolescence matérielle est apparue. A l’époque, développer une photo issu d’un 6×6 ne nécessitait pas réellement plus de matériel que de développer à partir d’un 24×36. Aujourd’hui ne comptez pas utiliser votre ordinateur vieux de 8 ans, qui certes était génial pour traiter une photo de 4 megapixel, mais qui planterait à coup sûr à l’importation d’une image de 36mpx issue des derniers boitiers reflex. Le renouvellement du matériel informatique et photographique pro est donc plus régulier (pas question d’avoir un boitier reflex vieux de plus de 4 ans pour un photographe), l’amortissement financier plus important, ce qui explique en partie des tarifs qui font sourciller les clients qui attendent paradoxalement le meilleur de leur photographe 😉

Chez les photographes lifestyle/de mariage soucieux de tirer le maximum de leurs images (dont je fais parti), il est admis que le temps passé sur le post traitement est en moyenne trois fois plus important que le temps consacré à la prise de vue… (en fonction du type de post traitement). Pour faire simple, une séance famille de 2h, c’est 6h au minimum de travail sur les photos. Pour un reportage mariage de plus de 15h, je vous laisse calculer… ! Sur une séance vintage (ce qui nécessite le plus de post traitement), il m’arrive de passer entre 10 et 15h devant mes écrans pour une trentaine/quarantaine de photos. Ajoutez les 2/3  heures de prise de vue, le temps de déplacement, de trie une fois rentré, de mise en ligne sur le blog, de conception du boitier DVD. Enfin calculez le taux horaire…

Vous trouvez toujours ça cher ??….  😉 et je ne compte même pas la partie administrative ni les taxes !!

Les logiciels

Je travaille comme 80% des photographes pro avec Lightroom & Photoshop, auxquels viennent s’ajouter divers plugins (logiciels additionnels). Ces logiciels sont des valeurs sures mais ils ne restent que des outils : maitrisés et bien utilisés (ce qui peut prendre des années d’apprentissage et encore, on en apprend tous les jours…), le résultat peut être grandiose;  dans le cas contraire, un enfant de 2 ans avec une feuille blanche et un feutre fera mieux… Oubliez la l’idée du bouton magique « hop je clique hop mon image est belle » : c’est une légende 😉 !

Le matériel informatique

En bon Geek, j’aime tout ce qui a trait aux nouvelles technologies. Apres avoir été PCiste durant de longues année, je suis passé sur un mac pour essayer… Et bien je ne reviendrai pas en arrière 😉 : stabilité + ergonomie & optimisation du système = productivité !!

Ma station de travail est équipée de la manière suivante :

  • Core i5 à 2,5Ghz + disque système SSD + 16Go de RAM
  • 2 écrans 24″ spécialisés pour le traitement graphique (ProArt de chez Asus), calibrés bien évidemment sinon cela reviendrait à travailler à l’aveugle.
  • 6 Terra octet de disques durs externes pour le travail, stockage des photos/vidéos. Des systèmes RAID assurent la sécurisation des photos dont vous m’avez confié la réalisation. De plus une sauvegarde est faite toutes les semaines et est stockée à un autre endroit.

 

Commentaires

Your email is never published or shared. Required fields are marked *

MENU